11.12.14

UNE IDENTITÉ VISUELLE PAS CHÈRE, CONÇUE PAR TON COUSIN DE 19 ANS, ÉTUDIANT EN MUSIQUE, OU TA SOEUR ÉTUDIANTE EN CHIMIE, POUR LE PATRIMOINE CANADIEN

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https://canada150.gdc.net/node/add/petition

Merci de diffuser. Le gouvernement canadien lance un concours d'identité visuelle aux étudiants (N'IMPORTE QUEL ÉTUDIANT RÉSIDENT, DE 18 ans et +) pour obtenir encore une fois du «cheap labor». On ne parle pas ici d'un concours d'étiquette de vin proposé uniquement à des étudiants en design graphique de L'UQAM, à 5000$.

Cela avait été dénoncé l'an passé déjà, et ils vont de l'avant quand même.
La SDGQ et la GDC se sont regroupées (plus de 4500 signatures déjà).
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Je vous joins le texte de Philippe Lamarre:
Logo des célébrations du 150e du Canada : Patrimoine canadien récidive

Un an après avoir lancé un controversé sondage invitant le public à voter pour choisir le logo des célébrations du 150e anniversaire du Canada (une initiative ayant avorté suite à l’intervention et à la pétition lancées par les associations de designers graphiques à travers le pays), voilà que Patrimoine canadien organise désormais un concours spéculatif pour la création du logo des célébrations du 150e. Pour couronner le tout, le concours n’est ouvert qu’aux étudiants!

Bien que je sois le premier à encourager les jeunes talents émergents, un projet d’une telle envergure nécessite plus qu’une bonne formation, du talent et de l’intuition. Et il ne s’agit pas que de créer un simple logo, mais bien un programme de branding qui doit à la fois être une expression identitaire et un geste qui sert à rendre cohérentes toutes les manifestations des célébrations. Une telle expertise a un prix et une valeur qui va bien au-delà des 5 000 $ offerts en guise de compensation.

Nous considérons qu’une telle pratique – qui peut à prime abord sembler une manière originale d’engager la communauté – est ultimement néfaste, car elle nuit à notre profession et envoie le signal que les services offerts par des designers graphiques professionnels n’ont pas de valeur et que leurs idées peuvent être sollicitées sans compensation. Il est ironique qu’à un moment où l’économie et la création d’emplois sont au cœur des préoccupations des Canadiens, le gouvernement canadien décide d’emprunter une avenue qui porte ombrage et nuise à des professionnels.

Considérant que ce projet est financé avec de l’argent public et que les occasions de célébration de cette envergure sont rares, le gouvernement devrait agir de manière exemplaire et annuler immédiatement cette compétition. Je suggère à Patrimoine canadien de faire appel aux associations de designers graphiques professionnels afin de les conseiller dans l’élaboration d’un appel d’offres en bonne et due forme qui respectera les meilleures pratiques dans le domaine. Il me fera plaisir de prendre le temps de rencontrer et d’échanger avec les autorités en place, et ce, bénévolement, afin de faire de cette célébration une fierté pour tous les Canadiens.

Philippe Lamarre, DGA
Président, Société des designers graphiques du Québec



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