©Jean-Francois Martin
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FABULISTE, CONTEUR, ILLUSTRATEUR, MÊME COMBAT.
Changement radical de sujet, du panda du billet précédent, aux contes d'Esope ? Pas tant que ça, puisqu'il s'y trouve toujours un animal, - plus souvent mammifère, invertébré ou oiseau, qu'humain -, qui se croit plus malin et qui emmerde son prochain. Un peu comme l'homme se comporte avec l'environnement finalement, d'où la similitude. Mais, bien que le loup avale plusieurs de ses victimes, le malmené prend parfois le dessus sur le rusé ou le mécréant. Pour cette raison on dit d'Ésope que c'est un précurseur de l'antihéros. La Fontaine, de qui plusieurs des fables nous viennent d'Esope peut-on apprendre si on l'ignorait, disait : "Je me sers d’animaux pour instruire les hommes." (wiki)

Les fables d'Esope sont brèves et très imagées, les images de Jean-François Martin dont je n'ai eu que l'occasion de voir les planches diffusées sur quelques sites pour l'instant, semblent dégager cette même sobriété empreinte de subtilité et de richesse. Nul doute que les petites leçons de morale souvent dramatiques, y sont toutes illustrées avec la finesse et l'intelligence habituelle de Jean-François Martin. Un livre que j'ai hâte de feuilleter, sachant que j'y verrai cependant trop souvent, au-delà de la beauté des images de Jean-François, le reflet de nos propres agissements. Les animaux de Jean-François Martin sont d'ailleurs souvent en costume 3 pièces.

Publié chez Milan, le livre s'est vu décerner le prestigieux prix de la foire du livre jeunesse de Bologne 2011, catégorie fiction. Le jury a été unanime quant à la splendeur et l'originalité des images, peut-on lire, concluant son commentaire par, je cite le site : «une luminosité surréaliste captivante et des visages intrigants d'une grande beauté.» Bravo Jean-François!

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