25.11.09

UN CORBEAU PARMI NOUS !


encore mon ami Alain Pilon.
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J'ai eu la surprise, un goût amer, de voir une -campagne-, placardée façon corbeau, (syn. de délateur anonyme, sorte de traître finalement.) Là se trouve mon indignation. Les 8,5 x 11 collés sur toutes les portes, dans les escaliers, dénonçaient anonymement, un manque de mise-à-jour du site de l’École. J'ai aussi éprouvé de la tristesse en lisant mon collègue Sylvain se sentir, injustement, mais personnellement attaqué, bien qu'il ne peut certainement pas être tenu responsable d'être celui qui a bien voulu s'impliquer, s'investir, à faire le site lui-même, et à nouveau, parce qu’il est, malgré lui, l'un des rares à y connaître quelque chose parmi ses collègues, pour que nous ayons cet outil le plus rapidement - possible.

Sans avoir le besoin de défendre celui qui n'a pas à se reprocher quoi que ce soit, j'ajoute tout de même pour informer le corbeau que la mise-à-jour du site, comme d'autres aspects de l'École, devrait relever à l'heure actuelle d'une grande institution, appuyée par une grande équipe et soutenue par une grosse structure. Mais c'est souvent le travail acharné d'un individu ou de quelques petits groupes, qui se trouvent à la base des actions de l'École. En sa qualité de nouveau directeur et de tout ce qu'il veille à suivre, écouter, agir et améliorer, Sylvain fait déjà énormément. Encore faudrait-il poser des questions d'abord. Parler de budgets par exemple. Il serait trop long d'expliquer le fonctionnement d'une École, qui se développe souvent sur l'implication de chacun de ses professeurs, de ses chargés de cours, de ses étudiants, de ses différents comités, de ses employés, par le partage de tâches. Non pas sur des budgets souvent non disponibles ou inexistants, qui permettraient d'offrir à une main-d'oeuvre étudiante qualifiée en ce sens, de bons programmeurs par exemple, un salaire permettant la réalisation de projets essentiels. Quand on croit constater quelques lacunes, chercher à trouver des solutions, proposer des alternatives, semble être la voie à envisager en premier lieu, sans pour autant opter pour une campagne -Cheap Shot- pour reprendre le niveau de langage du/des corbeau(x). On n’est pas en politique municipale ou en train d'attaquer nos élus. On ne mène pas campagne pour le respects des droits de l'homme face à un ennemi fermé, on peut se parler, on est censé être (à mes yeux) dans une École, créative, engagée, solidaire, (j'ose espérer), pleine d'idées et tournée vers la communication, où les diverses associations et individus sont prêts et dévoués à -entendre- les commentaires, critiques et propositions.

«Fail d'actualité»... pas très français déjà. Ou «Yeah right»… super ligne publicitaire, ça sent l’embauche directe! Opter pour l'accusation facile. Je vois mal un designer/étudiant ou pas, ne pas revendiquer le crédit d'une affiche, d’une campagne qu'il/elle aurait réalisée. Pourquoi donc ne pas OSER signer une campagne de dénonciation ? Mais surtout, pourquoi ne pas se servir des canaux empreints de délicatesse qui peuvent faire d'une structure impersonnelle, une entité constructive comme est censée l'être une École, notre École. La discussion d’abord, la recherche de solutions, le constat de difficultés -informées- et la mise à profit de nos compétences respectives en vue de trouver des solutions, m'apparaîtront toujours comme la solution de départ...

Je me dis que le corbeau en question, n'a pas (j'espère) suivi, ou encore aura choisi de faire fi des idées que souhaitent véhiculer le cours de problématique où l'opinion et la prise de position sont très encouragées, mais où l'action qui s'y rattache, est cruciale. Qu'assumer et signer ses opinions en fait partie. Et que dire de la recherche d'informations éclairées en premier lieu, qui assure une conception juste et pertinente. Notre invité nous a parlé d’un exemple de corbeau, en cours la semaine dernière. Et on en a un parmi nous ! Ou pas très loin...

J'inviterais donc, comme dans tout projet de revendication, de provocation, celui/ceux ou celles qui s'indignent, à se manifester haut et fort en vue de s'investir corps et âme, mais encore, à se renseigner d'abord, sur les réalités et les actions possibles, afin de changer son environnement immédiat... un petit geste à la fois, comme dirait Laure Waridel. C'est notre École à tous.

On a un beau site web tout neuf, encore dans sa boîte, mis au point par les soins de Sylvain avec une étudiante, site qui existe depuis un petit moment déjà, qui n'attend que quelques sous afin de pouvoir embaucher dignement une main-d'oeuvre qualifiée, pour voir sa mise en place complétée, pour voir le jour bientôt...

Si je savais programmer, j'offrirais mon aide volontiers.
Je prête sûrement le flanc à la critique, mais au moins, je signe :

Lyne


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1 commentaire:

  1. J'avais simplement l'impression que les étudiants en design de l'environnement déçus par le peu de mises à jour du site en demandaient plus.

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